Date de création : 26 novembre 2005
Musique et conception : Edmund Campion
Effectif : 6 percussionnistes
Durée de l’œuvre : 15 mn
Editeur : Billaudot
Commande d’Etat
Ondoyants et Divers est le résultat d’une coopération intégrale, une pratique qui peut mener soit au militarisme, soit à une communauté saine et équilibrée. Cette pièce requiert cinq instruments non accordés par musicien : une en peau, une en bois, une en métal, une en métal accordée, et une auxiliaire. La musique dépend à chaque instant de l’ensemble des musiciens. Retirez en un morceau, et vous détruisez le tout. Ondoyants et Divers repose sur une implantation spécifique spatiale et physique des musiciens. Le son ainsi composé donne l’impression d’un septième musicien invisible, qui danserait entre les six percussionnistes. L’accent est mis davantage sur les musiciens que sur le timbre, faisant de l’oeuvre un véritable concerto à six.
Le titre provient d’un essai de Montaigne, « De l’Amitié ». Avant d’en découvrir l’origine, j’avais entendu l’expression « ondoyants et divers » dans différents endroits et en différentes occasions. J’avais entendu un scientifique décrire l’univers comme « ondoyant et divers », ou encore un sociologue décrire le comportement humain comme « ondoyant et divers ». Tout ceci est très éloigné de la manière dont Montaigne a employé cette expression dans son essai, ainsi que du sujet même de l’essai. Les mots de Montaigne ont été totalement dissociés de son essai, et ont eu une vie indépendante de leur utilisation originale. J’ai voulu les utiliser comme titre pour ma pièce parce qu’ils me semblent évocateurs de mes objectifs musicaux, et non en référence ou en hommage à Montaigne.