Création : 18 novembre 1984 au Centre Georges Pompidou, Paris
Commanditaire : Ministère français de la Culture
Durée : 20’
« Cette pièce aurait pu tout aussi bien s’intituler Distraction, Divertissement ou tout autre terme indiquant qu’il s’agit d’une oeuvre de diversion. En effet, je crois qu’elle fait intervenir des éléments relativement inhabituels dans l’univers de la musique contemporaine. Ces éléments, importés de la musique jazz, y font certaines apparitions plus ou moins camouflées, plus ou moins hypocrites. Est-ce une pièce de jazz, une pièce de musique contemporaine ? Je crois plutôt qu’il s’agit comme toutes les pièces que j’écris pour des formations dont le jazz n’est pas la principale activité, d’un langage comportant, en parallèle, des éléments appartenant à des musiques différentes , mais pouvant, de nos jours parfaitement cohabiter, en partie grâce aux progrès des … auditeurs. j’ai fait intervenir à un moment du “pluri-jazz” (mot inventé depuis aujourd’hui !), c’est-à-dire une superposition de tempi différents, ce qui amène une complexité rythmique duquel le hasard n’est pas absent. Enfin, j’ai choisi de donner la priorité aux notes jouées sur des touches, plutôt qu’aux coups frappés sur des peaux ou autres objets. J’ajoute que je suis particulièrement heureux d’avoir été sollicité pour écrire pour Les Percussions de Strasbourg, groupe que je connais bien et que j’admire depuis des années ».
Martial Solal