Musique de tables – Thierry de Mey – Teatrino di Palazzo Grassi, Venise
D’avril à juin, le Palazzo Grassi de Venise présente Dancing Studies, un cycle de performances inédites réalisées par de grands chorégraphes internationaux invités autour de l’exposition « Bruce Nauman : Contrapposto Studies ».Parmi quatre performances destinées à être exécutées dans les différents espaces de la Collection Pinault à Venise et au COSMO, Campo San Cosmo, les Percussions de Strasbourg présenteront Musique de tables de Thierry De Mey.
Musique de tables (1987) « est une pièce pour percussion ainsi qu’une courte chorégraphie des mains. Elle est construite comme une suite baroque, avec une ouverture, un rondo, un fugato, un galop, une récapitulation et une coda. L’ensemble du contrepoint rythmique utilise un nombre limité de figures qui sont décrites de manière précise, mais aussi métaphorique, aux interprètes, musiciens/danseurs […]. Dans cette pièce, j’utilisais déjà, de manière plus ou moins sauvage, la notion d »empreinte rythmique’, [c’est-à-dire] que je remplaçais les silences d’une figure donnée par des battements et vice versa, pour créer des rythmes complémentaires qui faisaient chacun allusion à l’autre. » (Thierry De Mey à propos de Table Music dans un entretien réalisé par Jean-Luc Plouvier, 2001)
« Le défi de Musique de tables est d’approcher la ligne sensible entre la musique et les gestes qui produisent le son, […] entre la danse et la musique : l’aspect visuel et chorégraphique en parfait équilibre d’importance avec le son et la musicalité de l’interprétation. » (extrait de la partition)
Concerts les samedi 02 et dimanche 03 avril au teatrino di Palazzo Grassi, Venise
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100 cymbals de Ryoji Ikeda – Gropiaus Bau, Berlin – Concert Hall Amare, La Haye
Une soirée, dix percussionnistes, cent cymbales pour un spectacle qui mêle performance visuelle, conceptuelle et musicale. Ou quand, de l’abstraction et du son pur, naissent la lumière et l’harmonie.
Simple disque de laiton et de bronze, que l’on emploie plutôt pour souligner un temps fort que pour occuper le devant de la scène, la cymbale joue ici le premier rôle ! Créé en 2019 à Los Angeles, 100 cymbals laisse surgir toute la multitude des strates harmoniques de l’instrument. Figure clé de la musique et de l’art électronique, le compositeur et artiste visuel Ryoji Ikeda est connu pour y mêler phénomènes physiques et notions mathématiques. Quant aux Percussions de Strasbourg, elles sont, depuis leur création en 1962, l’un des groupes phares de la musique contemporaine. À Berlin, 100 cymbals sera précédé de But what about the noise of crumpling paper, portrait sonore que John Cage consacra en 1985 au fondateur du mouvement dada, Hans Arp.
Concert le 25 mars à 20h et 22h au musée Gropius Bau de Berlin, dans le cadre du MaerzMusik festival
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Concert le 08 avril à 19h au Concert Hall Amare de La Haye, dans le cadre du Rewire Festival
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Pléiades & Persephassa – Iannis Xenakis – Megaron, Athènes – Concert Hall, Thessalonique
Tout à la fois compositeur (élève d’Olivier Messiaen), architecte et ingénieur (collaborateur du Corbusier à partir de 1947), féru de mathématiques et d’informatique (créateur de l’UPIC), il a fait œuvre de pionnier dans de nombreux domaines, comme la musique électroacoustique, l’informatique musicale ou le concert électronique immersif.
Amoureux de l’Antiquité grecque, « né vingt-cinq siècles trop tard » comme il l’affirmait, Xenakis fut pourtant un créateur à la pointe de la modernité la plus radicale. Son œuvre musicale et architecturale est le reflet de croisements disciplinaires permanents.
Au mois d’avril, les Percussions de Strasbourg s’envolent pour la Grèce, où ils se produiront lors de deux concerts d’exception, à Athènes et Thessalonique. Ils y joueront le programme de leur dernier livre-disque, Pleiades et Persephassa.
Concert le 10 avril à 20h30 au Megaron d’Athènes
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Concert le 12 avril à 21h au Thessaloniki Concert Hall
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Pléiades & Persephassa – Iannis Xenakis – Philharmonie de Paris
S’il est un domaine dans lequel l’imagination créatrice de Iannis Xenakis s’est amplement développée, c’est bien celui de la percussion. Sa collaboration avec les Percussions de Strasbourg a donné naissance à deux chefs-d’œuvre, Persephassa (1969) et Pléiades (1979).
Référence à la constellation éponyme autant qu’au sens figuré du nom, Pléiades explore tout le spectre des percussions (mélanges, métaux, claviers et peaux) et introduit en prime le sixxen, nouvel instrument entre cloches des alpages, carillon d’église et gamelans balinais. Les intrications formelles de l’œuvre sont au moins aussi savantes que sont jubilatoires les rythmes tour à tour mélancoliques, trépidants et frénétiques qu’elle déroule sans répit. Avec son titre évoquant Perséphone, déesse de la renaissance de la nature au printemps, Persephassa est destinée à une exécution en plein air. En éloignant les six interprètes les uns des autres, Xenakis retrouve son instinct d’architecte pour mettre en scène une « chorégraphie sonore ».
Ce concert s’inscrit dans le cadre des festivités du centenaire de la naissance du compositeur.
À voir et à écouter en direct puis replay sur ARTE Concert et Philharmonie Live.
Concert le 19 mars 2022 à 20h30
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Concert Best of répertoire – théâtre de Hautepierre
Nouveau concert des Percussions de Strasbourg au théâtre de Hautepierre :
Le 31 mars 2022, les Percussions de Strasbourg mettent à l’honneur à la fois des pièces cultes de leur répertoire, dont les interprétations furent nombreuses durant leurs 60 ans d’existence, ainsi qu’une nouvelle création. Cette année anniversaire était le prétexte idéal pour mettre en avant ces pièces devenues fondamentales pour la percussion d’aujourd’hui. Dans les années 1960, Maurice Ohana et Miloslav Kabelac ouvrent la voie à la composition de pièces pour percussions.
Initialement, ces pièces étaient pensées pour accompagner des performances dansées. Aujourd’hui affranchies de la danse, ces œuvres possèdent une identité et une narration propre, et sont les témoins des premières recherches dans le domaine de la percussion. De nombreux compositeurs talentueux s’engagent alors sur cette route, avec la complicité et l’expertise des Percussions de Strasbourg. Trente ans plus tard, nait Métal de Philippe Manoury, compositeur strasbourgeois, qui pense un sextet pour sixxens, ces instruments inventés par Iannis Xenakis expressément pour l’Ensemble. Toujours soucieux de la création d’aujourd’hui, Les Percussions de Strasbourg offrent également l’occasion de découvrir le travail de Maurilio Cacciatore qui développe et explore les possibilités sonores de la baguette vibrante, outil unique au monde, dans sa pièce Corale.
Les Percussions de Strasbourg vous accueillent au Théâtre de Hautepierre dans le quartier où le groupe est implanté depuis plus de 40 ans.
Restauration rapide et bar seront également au rendez-vous pour une soirée conviviale.
Concert le 31 mars à 20h au théâtre de Hautepierre, Strasbourg
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Sortie du livre-disque Pléiades & Persephassa: Iannis Xenakis
PLEIADES & PERSEPHASSA: IANNIS XENAKIS
Histoire d’une rencontre exceptionnelle entre un compositeur et un groupe d’interprètes.
« A travers ces deux pièces et leur richesse, nous avons un éventail de jeu et d’appropriation incroyablement ouvert et large pour l’interprète. Dans Persephassa, celui-ci est un élément d’une mécanique implacable, soumis à une structure sous contrôle ; dans Pléiades, l’interprète est acteur des événements, les incarnant et les portant dans ce mouvement inexorable qui nous pousse à aller de l’avant. Mais que ce soit pour l’une ou l’autre des pièces, le plaisir du jeu, du son et du groupe sont les mêmes, et au-delà des pièces elles-mêmes, c’est avant tout ce que l’on entend dans cette interprétation portée par les Percussions de Strasbourg, cet enregistrement pouvant à lui seul définir ce qu’est cet ensemble dans sa cohésion, son envie, son imagination, son enthousiasme, son talent.
Entre les années 70 avec ses enregistrements historiques et aujourd’hui, il n’y a finalement qu’un pas de plus, un pas s’ajoutant à ceux des quatre générations qui ont participé à cette folle aventure, un pas de plus comme un relais passé de génération en génération, ne serait-ce que pour faire en sorte que le mouvement initié par tous les compositeurs qui ont écrit pour l’ensemble des Percussions de Strasbourg et au premier rang duquel Iannis Xenakis ne s’arrête jamais. »
Jean Geoffroy