Création : le 29/09/1993 au festival Musica de Strasbourg
Commanditaires : Nouvel Ensemble Moderne et Percussions de Strasbourg
Effectif : ensemble (piccolo, bautbois, clarinette, clarinette basse, basson, cor, trompette, trombone, deux violons, alto, violoncelle, contrebasse, piano, percussions) et six percussions
Durée : 15′
Partenaire : avec l’aide du CAC (Conseil de Arts du Canada)
Le compositeur nous indique que nous sommes en présence ici d’une “musique de métamorphoses” et que, “cette oeuvre évoque la prise de conscience des tragédies humaines. La musique est donc à la fois actrice et spectatrice en ce qu’elle propose l’évolution du regard sur les tragédies humaines en même temps qu’elle les évoque, comme un incessant aller-retour entre les causes et les effets, entre l’extérieur et l’intérieur.”
Trajet inéluctable, ce “train de l’insouciance” (ou de l’inconscience), bien qu’ébranlé plus tard par deux “vertiges”, poursuivra sa course vers l’abîme (“le train pour l’enfer ”). La musique suit donc une trajectoire de plus en plus dramatique, jusqu’à la tragédie finale où l’on assassine la pureté (l’innocence, la beauté, l’enfance)”.
Cette “tragédie instrumentale” est une œuvre d’une remarquable intelligence et d’une grande maturité. Gougeon fait preuve ici d’un savant métier en mariant, à l’aide d’une écriture d’une véritable habileté technique, les instruments de percussions aux autres. Le lyrisme et les coloris harmoniques presque classiques, qu’on associe à ce compositeur, sont bien sûr présents, comme dans la plupart de ses autres œuvres.
Extrait des notes de programme du concert du 10 mai 1995 rédigées par Sophie Galaise.