Création : 24/09/2001 au Festival Musica (Strasbourg)
Effectif : 6 percussionnistes
Durée : 17′
Editeur : Billaudot
De la vitesse tente de réunir deux façons d’entendre et de concevoir la musique. La mise en place et l’exploitation de « figures » met l’accent discursif de la composition, sur ce qu’on a coutume d’appeler : l’écriture. A l’opposé, la réalisation de continuum sonores où domine la notion de matière est une approche du son de type plus contemplatif. De la vitesse est fondé sur un va et vient constant entre figures et matières qui s’établit par le biais de processus de transformation plus ou moins continus. Quand une figure change d’échelle, si elle est grandement ralentie par exemple, elle accède au statut de matière. En se condensant, elle donnera à son tour naissance à une nouvelle figure. Celle-ci pourra en se propageant à un continuum sonore sous-jacent, comme l’onde produite par un cailloux projeté dans l’eau, influer sur la destinée de cette dernière. De la vitesse ne veut être ni une oeuvre contemplative, ni la matérialisation sonore d’une écriture abstraite. Elle se veut écriture sonore, écriture des sons, écriture de sons.
Philippe Leroux