MALHERBE CLAUDY – Styx

Création : 04 octobre 1995, Festival Musica, Strasbourg
Composition : 1995
Commande : Ministère de la Culture
Dédicataires : Les Percussions de Strasbourg
Effectif : 6 percussionnistes jouant des peaux
Durée : 10’

Styx (nom d’un flot jadis craint, comportant un six mais aussi l’anglais styx), partition où un son – un quasi bruit – vibrant, ondulant, courant à la façon d’un flux, aura à parcourir six situations :
1- Introduction : Un son continu vibrant dans l’aigu, où l’on saura plus tard qu’ici s’inaugurait la Damnation (dit G.P dans son roman La disparition).
2- Scissions : L’unisson oscillant du furtif au bruit (fortissimo) jusqu’à sa division par six.
3- Ramifications : Un parcours foisonnant, l’aplomb d’abord contraint par l’unisson dominant s’affranchit – profils plus ou moins vifs à trois voix, six parfois – abolissant tout jalon, provoquant collisions ou illusions pour aboutir à un son plus profond, puis un sursaut un instant mais qui finit dans un blanc, un trou.
4- Circonvolutions : Propagation du son tournoyant tout autour du dispositif (six ronds pas tout à fait clos), circulations fixant son horizon, montrant la fin. Climax. Puis un flux palpitant s’affaiblissant jusqu’à l’omission… plus aucun son.
5- Coda : Fin d’un parcours s’abaissant alors au plus bas, imitations, stratifications aussi, mais toujours sans figurations (pas un rythme dans la composition).
6- Post-scriptum : Un sursaut formant un motif ? Non, un point final.  

Claudy Malherbe, Juin 1995.